LE MANOIR DES DAMES DU LAC (chez Lanaelle et Kevin)
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LE MANOIR DES DAMES DU LAC (chez Lanaelle et Kevin)

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 HISTOIRE DU MOYEN AGE

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Lanaelle

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MessageSujet: HISTOIRE DU MOYEN AGE   HISTOIRE DU MOYEN AGE Icon_minitimeVen 13 Avr - 19:33



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MessageSujet: Re: HISTOIRE DU MOYEN AGE   HISTOIRE DU MOYEN AGE Icon_minitimeVen 13 Avr - 19:34

On appelle Moyen Age, la période historique qui s’étend du 5ème siècle (de
la chute de l’Empire romain en 476) à la fin du 15ème siècle (prise de Constantinople par les turcs
en 1453). Le Moyen Age est une longue période d’environ 10 siècles.

De la rencontre du monde gallo-romain en partie christianisé avec des envahisseurs d’origine germanique,
les Francs, naît une nouvelle société. Le pays change de nom : la Francie. La christianisation gagne les
campagnes, les activités économiques et la vie urbaine tendent à s’organiser tandis que les liens d’homme
à homme se renforcent.

On passe ainsi lentement de l’Antiquité au Moyen Age...


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MessageSujet: Re: HISTOIRE DU MOYEN AGE   HISTOIRE DU MOYEN AGE Icon_minitimeVen 13 Avr - 19:35



INTRODUCTION


L’Histoire se répartit en 3 périodes :

1. la période antique : l’Antiquité
2. la période médiévale (où “intermédiaire”) : le Moyen Age
3. la période moderne : de la Renaissance à nos jours.


C’est vers le 14è – 15è siècle que des Lettrés de l’humanisme italien ont conçu l’idée d’un
“intervalle de plusieurs siècles”, entre 2 âges “medium tempus”, temps du milieu, de l’intervalle
(d’où le Moyen Age) c’est-à-dire entre la culture des Anciens (la prestigieuse Antiquité) et la culture
de leur “Renaissance” (les temps modernes).

Après l’Antiquité, au 5è siècle, les débuts du Moyen Age furent sombres. Il a fallu faire face et gérer :

-la chute de l’Empire Romain,
-les intégrations ethniques, c’est-à-dire les barbares qui nous ont envahis
-trouver de nouvelles formes d’organisation,
-la crise de réadaptation que traverse l’Europe privée de références et inapte fonctionner.


Le Moyen Age a duré 1000 ans (du 5e au 15e siècle). Ces 1000 années ne se sont pas déroulées de
manière uniforme. Seule une période centrale autour de l’an 1000, de 5 ou 6 siècles, était assez cohérente
(de l’expansion des Francs à l’essor des communes/des bourgs) apparaissant comme l’enfance de l’Europe
moderne, le creuset de sa culture essentiellement latino-germanique.

La périodisation du Moyen Age varie d’une culture à l’autre. Par exemple :

Les italiens, considèrent une bipartition qui colle parfaitement avec leur culture dans les deux
siècles qui suivront :
-le haut Moyen Age : du 5è au 10è siècle
-le bas Moyen Age : du 10è au 15 è siècle.

Quant aux autres, une tripartition correspond à des modèles sociaux, politiques et économiques que l’on peut
identifier clairement :

Les français
- “l’Antiquité tardive” : les 5è et 6è siècles
-l’époque médiévale : du 7è au 14è siècle
-les temps modernes : le 15è siècle.

Les allemands:
- Frühmittelalter (1er moyen age) : du 5è au 8è siècle
- Hochmittelalter (haut moyen age) : du 9è au 11è siècle
- Spätmittelalter ( moyen age tardif) : du 12è au 15è siècle.

Les anglo-saxons, eux, utilisent l’expression “high Middle Age” pour désigner l' "apogée" du
Moyen Age, c'est-à-dire les 12 è et 13è siècles.

Au Moyen Age, le Royaume de France à la recherche de ses frontières se constitue lentement. L’autorité du
royaume longtemps affaiblie a du mal à s’imposer face à la puissance des Seigneurs et face aux structures féodales.

Les guerres se succèdent (invasions, guerres de conquêtes, luttes privées de seigneur à seigneur, guerre de Cent Ans)
tandis qu’une foi ardente est à l’origine des Croisades et de l’épanouissement de l’architecture romane et gothique.

Ces siècles d’instabilité voient cependant éclore notre langue et notre littérature. Cette littérature a été influencée par
les évolutions de la société au cours de cette longue période, par les mentalités et les évènements de son histoire...


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MessageSujet: Re: HISTOIRE DU MOYEN AGE   HISTOIRE DU MOYEN AGE Icon_minitimeVen 13 Avr - 19:36

Les faits marquants du Moyen Age
Les Croisades 1095 - 1270
La Guerre de Cent ans 1337 - 1475

Mais aussi :

Création d’une littérature en langue française
La Féodalité

La Christianisation :
- Apparition d’ordres religieux,
- Construction de cathédrales,
abbayes, monastères, églises
- Art roman et Art gothique

Invention de l’imprimerie


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MessageSujet: Re: HISTOIRE DU MOYEN AGE   HISTOIRE DU MOYEN AGE Icon_minitimeVen 13 Avr - 19:37

UN PEU D’HISTOIRE....

Contexte historique et social

Les premiers siècles du Moyen Age ont permis la fusion des traditions différentes(gauloises, romaines,
barbares) avec l’intégration profonde des Francs.

Après l’arrivée des Francs dans la Gaule méridionale, on célèbre des mariages mixtes, alliant l’aristocratie
gallo-romaine avec l’aristocratie franque. On assiste à une fusion des styles de vie de ces milieux.

A partir du VIIIème s. sous les dynasties mérovingiennes puis carolingiennes, la culture germanique (valeur
guerrière, mobilité, on commande des hommes) et la culture latine (composantes religieuses et littéraires,
héritage compétence administrative, mise en valeur des domaines, pouvoir sur un territoire) entrent en symbiose.

Cette intégration réussie de l’Europe franque est la base sur laquelle l’empire carolingien sera édifié : le maintien
de fortes puissances germaniques et parallèlement, l’inspiration institutionnelle romano-byzantine.

La culture européenne d’il y a mille ans repose sur les monastères et les écoles épiscopales qui sont des centres de
propagande et de diffusion d’identité isolés et indépendants du contexte local, mais en étroite relation entre eux. Ces
centres sont animés par des intellectuels, moines et clercs de la noblesse, qui, en même temps que ses activités
militaires d’une grande mobilité, et à la recherche de nouveaux espaces, voit ses horizons s’élargir avec ses charges
religieuses qu’elle assure (envoi de missionnaires).

Il y a eu au Moyen Age un contraste énorme entre :
les cultures locales très diversifiées, et une culture homogène à travers l’Europe d’une forme élevée et savante donnée
par les ecclésiastiques.

Structure sociale au Moyen Age

Le roi Saxon Alfred le Grand (891-901) disait que, pour gouverner avec vertu et efficacité, le roi doit avoir “des hommes
de prières, des hommes de guerre et des hommes de labeur”.

Trois classes distinctes composent cette société :
− Oratores, ceux qui prient : le clergé
− Bellatores, ceux qui combattent : la noblesse
− Laborantes, ceux qui travaillent : les roturiers.


Ces trois ordres ont été abolis à la Révolution

Du XI èm e au XIIIèm e siècle , la société féodale rurale repose sur les liens personnels qui unissent un suzerain
à son vassal. Le vassal doit obéissance et service à son suzerain. Quant à lui, le suzerain doit protection militaire et
juridique à son vassal. Suzerain lui-même d’un plus puissant Seigneur, et ainsi de suite jusqu’au roi de France qui est
au sommet de cette pyramide hiérarchique. La société féodale est une société de type pyramidale.

Dés le XIIIème siècle , l’essor des villes transforme peu à peu cette organisation. Apparaît le début de la
spécialisation des métiers, la création de confréries urbaines socioprofessionnelles, des « corporations », où les bourgeois
obtiennent des privilèges économiques et juridiques qui concurrencent les pouvoirs des seigneurs.


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MessageSujet: Re: HISTOIRE DU MOYEN AGE   HISTOIRE DU MOYEN AGE Icon_minitimeVen 13 Avr - 19:37

Contexte culturel

Le contexte culturel est essentiellement religieux : enseignants, étudiants, hommes de loi dépendent tous de
l’autorité religieuse. Ils écrivent et parlent en latin.

Mais il y a une volonté de créer une culture profane en favorisant le progrès du français. Les lois de la société
féodale sont rédigées en français et prennent peu à peu leur autonomie par rapport aux institutions religieuses.

Une foi ardente anime toutes les couches de la société qui se traduit par les Croisades, la construction de cathédrales
romanes et gothiques (Notre-Dame de Paris débute en 1163)

Une vie intellectuelle assurée par des clercs, puis par des universités créées au XIIIème siècle (la Sorbonne construite
en 1200 avec comme 1er directeur Robert Sorbon en 1252, d’où son nom). Le savoir n’appartient plus seulement aux
moines et aux clercs.

Contexte religieux

L’esprit sémitique (1) , au déclin du vieux monde, tenta de conquérir l’Europe par les apôtres
du Christ, comme il allait s’emparer de l’Asie occidentale et de l’Afrique par l’Islam :

- Mais la religion de Mahomed reste près des sources : le désert, le ciel nu, la vie immobile !

- La religion de saint Paul (juive), quant à elle, a un cadre moins bien fait pour l’Europe : le contact des terres cultivées,
des bois, des eaux courantes... La forme mobile et vivante s’est imposée sous une forme sensuelle et concrète qui la
détourne peu à peu de son sens primitif mais s’adapte à la voie de la destinée naturelle des peuples de l’Occident.
L’empreinte est prise. L’apostolat juif peuple la solitude intérieure des masses oubliées par les civilisations disparues.
Son impitoyable aspiration vers la justice y fortifie l’instinct social. Et c’est grâce à lui, que l’esprit sémitique effectue
lentement en Occident un accord désiré par Jésus...

Puis l’Eglise, passant outre le sémitisme de saint Paul, rejoint l’esprit fraternel de celui qui est né dans une étable, qui
traîne des bandes de pauvres, qui accueille les femmes adultères parcequ’elles sortent d’un état social encore plus dur
que le vieux monde, et qu’une insurrection de tendresse virile devient l’universel besoin !

En règle générale, on considère que :
♦L’Occident est soucieux d’organisation et de Droit,
♦le monde Celte et Anglo-Saxon de morale,
♦et l’Orient est animé de préoccupations théologiques.

Par dessus le malheur des peuples (invasions répétées des barbares, faim, torpeur, misère affreuse entre la chute de
l’Empire romain en 476, et les Croisades 1095- 1270) une alliance instinctive rapproche les chefs militaires ralliés à la
lettre du christianisme organisé par le haut clergé dont l’esprit devient de plus en plus rude. Grégoire le Grand (créateur
des “chants grégoriens”) ordonne de détruire tout ce qui reste des vieilles bibliothèques et des temples des anciens dieux !
L’âme antique est bien morte !

Les communautés religieuses sont, jusqu’aux Croisades, les seuls îlots clairs dans l’Europe obscure... Elles sont les centres
d’actions du peuple des campagnes qui s’y regroupe au temps des mérovingiens, dans le chaos des moeurs, des races, des
langues, des villes incendiées, des moissons détruites...

Dans le midi au contraire, la tradition antique vit encore profondément. Les aqueducs, les arènes, les thermes, les temples, les
amphithéâtres, sont debout au milieu des campagnes. Les sarcophages sculptés bordaient toujours les voies ombragées de
platanes. Sur la terre brûlée de la Francie méridionale, l’art gallo- romain unit l’élégance hellénique et la verdeur de la Gaule.

Quand les Arabes passent, l’Asie nomade mêle son sang à la Gaule gréco-latine (du sud) et c’est un monde étrange, cruel et
pervers, mais de vie intense, égalitaire, plus libre. Il est séparé du Nord qui commence à se débattre avec les Francs et les
Normands.

Voyons maintenant comment se déroulent les siècles du Moyen Age !

(1) Vient de « Sem », fils de Noé. Appartient à un groupe de langues d’Asie occidentale et d’Afrique présentant
des caractères communs : arabe, hébreux...


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MessageSujet: Re: HISTOIRE DU MOYEN AGE   HISTOIRE DU MOYEN AGE Icon_minitimeVen 13 Avr - 19:38



LES MEROVINGIENS : TABLEAU GENEALOGIQUE






HISTOIRE DU MOYEN AGE Lesmrovingiens


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MessageSujet: Re: HISTOIRE DU MOYEN AGE   HISTOIRE DU MOYEN AGE Icon_minitimeVen 13 Avr - 19:39

Vè-VIIIè siècles : Règne des Mérovingiens
HISTOIRE DU MOYEN AGE Roismerovingiens

A la fin du Vème siècle, l’essentiel de la terre gauloise est passée sous le contrôle d’envahisseurs germaniques
qui ont créé une série de petits royaumes :

au sud : lesVisigoths (roi Alaric II)
en Alsace : lesAla mans
à l’est : lesBurgondes
au nord : lesFrancs (roi Clovis).


HISTOIRE DU MOYEN AGE Royaumesbarbaresetroyau


Descendant de Mérovée (d’où le nom des mérovingiens), Childéric a constitué un royaume Franc aux environs de
Tournai. Son fils Chlodweg ou Clovis, 15 ans, lui succède en 481. Excellent meneur d’hommes, rusé, souvent cruel,
Clovis réussit en quelques années à étendre sa domination sur la majeur partie du territoire gaulois. Clovis écrasera
successivement le romain Syagrius à Soissons en 986, les Alamans à Tolbiac 496, Alaric II roi des Wisigoths ariens à
Vouillé près de Poitiers en 507. Ses fils élimineront la royauté burgonde et occuperont la Provence.

Sous l’influence de sa 2ème épouse Clotilde, Clovis se fait baptiser à Reims en 498, suivi en masse des guerriers francs


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MessageSujet: Re: HISTOIRE DU MOYEN AGE   HISTOIRE DU MOYEN AGE Icon_minitimeVen 13 Avr - 19:40

LA ROYAUTE

Il est impossible de gouverner sans l’appui de l’aristocratie : aussi le roi mérovingien s’attache t’il, par un
serment prêté en sa présence, les personnages les plus influents qui deviennent ses “leudes” ou fidèles. Ce
serment est unilatéral et ne suppose pas de réciprocité d’engagement et “les cadeaux royaux sont laissés à la
libre appréciation du bienfaiteur”.Ce qui fait que les membres de l’aristocratie franque soutiennent le roi le plus
généreux.Lors des partages du royaume et des guerres qui s’en suivent, les enchères montent pour attirer les
fidèles de l’autre parti. Les leudes eux-mêmes peuvent spontanément transférer leur fidélité d’un roi à un autre
.
Les mérovingiens n’ont aucun sens de l’unité de l’Etat. Le royaume franc apparaît comme la propriété de la famille
mérovingienne et les 4 fils du roi se partagent le royaume paternel. De trop nombreux partages de succession, une
administration faible, l’absence de bonnes ressources fiscales affaiblissent considérablement la dynastie franque.
Certains rois barbares, incapables de s’élever jusqu’à l’idée d’Etat, distribuent inconsidérément des terres et privilèges
pour avoir la fidélité de grands aristocrates guerriers. Dans ces conditions, les patrimoines royaux diminuent très
rapidement et au VIIIème siècle, certaines familles sont plus riches que les souverains.

De plus, bien des rois en bas âge accèdent au trône et passent vite sous la domination des maires du palais : ces
grands aristocrates favorisent les débauches de leurs jeunes maîtres, les “rois fainéants” pour mieux contrôler leur
pouvoir...

Le maire du palais(major domus) occupe une place prépondérante. Il surveille l’ensemble des serviteurs, jouit de la
confiance particulière du roi, si bien que ses attributions très étendues prennent une tournure de plus en plus politique,
et sont quasi illimitées jusqu’à supplanter celles du roi dans le gouvernement du royaume à la fin du XIIème et au
XIIIème siècle. C’est ainsi que le maire du palais Pépin le Bref a déposé le dernier roi mérovingien Chidéric III et a
pris lui-même le titre de Roi !

Le Palais(palatium) : c’est l’ensemble des dignitaires et conseillers qui suivent le roi dans ses déplacements sans oublier
sa garde personnelle. Lieu où les carrières se décident. Lepalais attire dés le VIIème siècle les jeunes aristocrates de la
Gaule. Leur famille les envoie à la Cour recevoir leur éducation et gagner la confiance royale. Le palais se déplace
fréquemment d’un domaine royal à un autre et les dignitaires chargés de mission publique et de services propres à la
cour, le tribunal et le Trésor,l’accompagnent.

Sous les mérovingiens, on commence une carrière à la Cour, et on la termine en province. Là, ils sont agents territoriaux
du Roi, Comtes (gallo-romains au Sud de la Loire, germaniques au Nord), chargés d’administrer une circonscription,
exerçant toutes les fonctions de l’autorité publique : il rend la justice, administre, lève les impôts, commande les troupes...

Le premier rôle du Comte consiste à faire régner la paix au sein des populations franques, romaines, burgondes ou autres.
Il doit assurer la protection des faibles.

Chaque année, il apporte au Trésor Royal ce qui est dû au fisc. Bien souvent, les gens de la cité se plaignent des Comtes aux
évêques, les chargeant de transmettre leur plainte au roi. Et c’est ainsi que petit à petit, il y a eu ingérence progressive de
l’Episcopat dans les pouvoirs des Comtes, et l’administration locale est exercée à la fois par une aristocratie laïque et une
aristocratie ecclésiastique. Il y avait environ 600 à 700 Comtes.

Par la suite, les Comtes doivent rendre des comptes à de grands agents royaux, des archevêques, responsables de plusieurs
comtés, et qui sont l’intermédiaire entre les Comtes et le Roi. Dés lors, le pouvoir est assuré de manière efficace et
remarquable pour le Roi (notamment militaire), les rouages de la hiérarchie ecclésiastique sont utilisés à cette fin.


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MessageSujet: Re: HISTOIRE DU MOYEN AGE   HISTOIRE DU MOYEN AGE Icon_minitimeVen 13 Avr - 19:40

LA VIE SOUS LES MEROVINGIENS



Les V et VIème siècles du haut Moyen Age se distinguent indéniablement par des conditions de vie
difficiles (guerres continuelles, migrations de populations : Vandales, Hérules, Goths, raids de Saxons et de
Frisons), réduction des espaces cultivables, expansion parallèle des forêts et des marécages, famines,
multiples épidémies (variole, lèpre, peste), ravages de pirates, insécurité.


Au cours des VII et VIII ème siècles du haut Moyen Age, la forêt couvre une bonne partie du territoire
et encercle villes et villages. A l’extérieur de la partie habitée, s’étend la zone cultivée dépendant du village qui
se compose de champs de céréales, de vignes et de prés. Plus loin s’étire une bande de terre commune entretenue
par la collectivité, pâture et bois, où les hommes ramassent feuilles, branchages et bois de chauffage, et où les
cochons fourragent à la recherche des glands de chêne dont ils se nourrissent. Au-delà de ces trois zones (zone
habitée, zone cultivée, terres communes) se déploie la forêt qui sert à la chasse et que l’on ne parcourt qu’occasionnellement.


Le commerce s’effectue par les célèbres voies romaines vers l’Italie et l’empire byzantin. En retour : importation de soie,
épices, objets de luxe (voir récits de Grégoire de Tours). Dans les campagnes : nombreux guérisseurs, rites magiques...


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MessageSujet: Re: HISTOIRE DU MOYEN AGE   HISTOIRE DU MOYEN AGE Icon_minitimeVen 13 Avr - 19:41

LA RELIGION

Les célèbres routes romaines construites pour assurer le déplacement des légions servent pour le commerce
et pour les apôtres de la foi qui diffusent en Gaule le christianisme. Au IVème siècle l’évangélisation des
campagnes se fait à grande échelle. Au Vème siècle le célèbre concile oecuménique de Nicée définit le symbole
des apôtres, coeur du Credo catholique, contre l’arianisme (2) . D’autres suivront pendant
tout le Vème siècle.

La diffusion du christianisme entraîne la création de paroisses, de monastères où de nombreuses communautés
monastiques (de moines) provenant des Celtes (Irlande, Ecosse, Pays de Galle, Cornouailles) sont fondées
principalement en Gaule du Nord (env.200 fondations).

Les évêques, issus de familles riches, deviennent puissants, indépendants de Rome, sont exempts d’impôts et
perçoivent la dîme payée par les paysans ; ils jouissent d’une autonomie judiciaire ; en période trouble, ils
organisent la défense de la ville. Pour contrôler leur puissance, les souverains nommeront directement eux-mêmes les évêques.

Il y avait le clergé séculier (qui vit dans le monde, dans son siècle) et leclergé régulier (qui vit retiré du monde,
dans des monastères, en se soumettant à l’autorité d’une règle, ex. Saint Benoît = les Bénédictins). Au début des
mérovingiens, c’est l’épiscopat (=les évêques) qui prévaut (plus tard, ce seront les moines qui prendront le relais).
L’évêque a le pouvoir d’ordre. Il peut seul consacrer un autre évêque et ordonner les prêtres. Il détient aussi un
pouvoir de juridiction spirituelle sur le clergé et sur les fidèles. Sa fonction sociale s’accroît. Porte-parole des
populations comme au temps des invasions, les évêques sont des personnages considérables. Leur origine sociale
n‘y est pas étrangère.

Selon les règles canoniques (3) , l’évêque est désigné par le clergé et le peuple de la cité où les
grandes familles pèsent d’un poids prépondérant. Son rôle : célébration du culte divin, prédication, évangélisation.
Pour ce faire, il lui faut implanter des lieux de culte et créer des paroisses dans les villes et dans les campagnes dans
tous les domaines du royaume. De ce fait, l’évêque devient un grand bâtisseur et un grand administrateur.

L’évêque rempli un rôle d’intermédiaire entre :
-le Comte, qui administre la cité, et
-le peuple.

Aux siècles suivants, les évêques vont peu à peu annexer dans leur villes les droits du Comte. Très habile : car aux
yeux du peuple, l’évêque est bien souvent le garant d’une justice fiscale meilleure ! Mais en attendant, devenus
gestionnaires des fonds publics, les évêques sont désormais en mesure de faire réaliser de véritables travaux publics :
construction ou réparation de remparts, l’adduction d’eau, faire élever des digues contre les inondations, etc...

A côté de cela, il ne faut pas oublier la fonction sociale de l’Eglise soutenue par l’évêque : instruction, assistance (veuves
et orphelins, soin des malades, rachat des prisonniers...). Aux premiers temps des mérovingiens, le prélat fait facilement
figure de héros, et on comprend qu’un prélat bienfaisant soit porté sur l’autel. Nombre d’entre eux prendront place dans
la cohorte des saints !!!

Dans un pays immense dépourvu d’unité politique où les rois sont faibles, de vastes territoires se transforment
rapidement en principautés indépendantes (Bretagne, Pays Basque, Aquitaine).

Plus tard, Dagobert, Charles Martel et ses 2 fils Carloman et Pépin le Bref (= le petit) vont essayer de reconstituer le
royaume des francs.

Avec eux arrive la dynastie des Carolingiens !


(2) Hérésie des ariens, qui niait la consubstantialité du Fils avec le Père, et fut condamnée au concile
de Nicée en 325. Hérésie = doctrine, opinion émise au sein de l’Eglise catholique et condamnée par elle comme
corrompant les dogmes. Principales hérésies : adamisme, arianisme, calvinisme, protestantisme, jansénisme,
luthérisme, manichéisme, quiétisme...

(3) loi ecclésiastique, règle, décret des conciles en matière de foi et discipline. Age canonique : 40 ans , âge
minimum pour être servante chez un ecclésiastique ! Etre d’un âge canonique = respectable !


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MessageSujet: Re: HISTOIRE DU MOYEN AGE   HISTOIRE DU MOYEN AGE Icon_minitimeVen 13 Avr - 19:42

LA VIE SOUS LES MEROVINGIENS



Les V et VIème siècles du haut Moyen Age se distinguent indéniablement par des conditions de vie
difficiles (guerres continuelles, migrations de populations : Vandales, Hérules, Goths, raids de Saxons et de
Frisons), réduction des espaces cultivables, expansion parallèle des forêts et des marécages, famines, multiples
épidémies (variole, lèpre, peste), ravages de pirates, insécurité.


Au cours des VII et VIII ème siècles du haut Moyen Age, la forêt couvre une bonne partie du territoire et
encercle villes et villages. A l’extérieur de la partie habitée, s’étend la zone cultivée dépendant du village qui se
compose de champs de céréales, de vignes et de prés. Plus loin s’étire une bande de terre commune entretenue
par la collectivité, pâture et bois, où les hommes ramassent feuilles, branchages et bois de chauffage, et où les
cochons fourragent à la recherche des glands de chêne dont ils se nourrissent. Au-delà de ces trois zones (zone
habitée, zone cultivée, terres communes) se déploie la forêt qui sert à la chasse et que l’on ne parcourt
qu’occasionnellement.


Le commerce s’effectue par les célèbres voies romaines vers l’Italie et l’empire byzantin. En retour : importation
de soie, épices, objets de luxe (voir récits de Grégoire de Tours). Dans les campagnes : nombreux guérisseurs,
rites magiques...


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MessageSujet: Re: HISTOIRE DU MOYEN AGE   HISTOIRE DU MOYEN AGE Icon_minitimeVen 13 Avr - 19:43



QUELQUES DATES IMPORTANTES DE CETTE PERIODE ...



-550 : le “roman” remplace progressivement le latin comme langue parlée
-545 : mort du roi scythe Denys le Petit qui vivait à Rome ; c’est lui qui a calculé ladate de naissance du Christ et le début de l’ère chrétienne, fournissant les bases de notre calendrier fixé bien plus tard.
-556 : les Francs soumettent les Saxons
-568-572 : les Lombards envahissent l’Italie du Nord
-570 : naissance de Mahomet

-633-638 : les Arabes conquièrent la Perse et la Syrie
-638 : les Arabes prennent Jérusalem
-639-751 : époque dite “des Rois Fainéants”, déclin progressif des Mérovingiensavec pouvoir réel aux “Maires du Palais”
-647 : conquête de l’Afrique de Nord par les Arabes
-656 : mort du roi des Angles (en Angleterre)
-670 : le parchemin remplace progressivement le papyrus

-700 : en Bretagne (=Angleterre) les premiers “normands” (= Vikings4) s’installen en Ecosse
-709 : conquête du Magreb par les Arabes
-712-744 : en Italie, règne du roi Lombard, Liutprand
-714 : domination arabe sur toute l’Espagne
-719-738 : campagne de Charles Martel contre les Saxons qu’il finit par vaincre.
-720-725 : les Arabes ravagent le Sud de la Gaule.
-732 : Charles Martel les bat à Poitiers
-737 : Charles Martel reprend la Septmanie (=Languedoc) aux Arabes
-758 : Pépin le Bref bat les Saxons
-772-803 : Charlemagne mène 3 campagnes en Saxe pour soumettre et convertirles Saxons au christianisme.
-773 : apparition de la numération “arabe” qui ne sera adoptée que trèsprogressivement vers l’an 1000
-774 : Charlemagne bat le roi des Lombards en Italie et se fait couronné à sa place roi d'Italie.
-788-194 : Maroc : domination arabe, les Idrissides
-793 : 1er raid Viking en Ecosse
-795 : les Vikings s’établissent sur les côtes d’Irlande
-799 : 1ères attaques des Normands en Gaule


(4)-les hommes du Nord se dénommaient eux-memes "Vikings", mais les chroniqueurscarolingiens les appellent "normands"


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MessageSujet: Re: HISTOIRE DU MOYEN AGE   HISTOIRE DU MOYEN AGE Icon_minitimeVen 13 Avr - 20:26



LES CAROLINGIENS : TABLEAUX GENEALOGIQUE






HISTOIRE DU MOYEN AGE Lescarolingiens


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MessageSujet: Re: HISTOIRE DU MOYEN AGE   HISTOIRE DU MOYEN AGE Icon_minitimeVen 13 Avr - 20:27



HISTOIRE DU MOYEN AGE Roiscarolingiens


Deux grandes zones culturelles se dessinent à l’intérieur de la vieille zone dedomination carolingienne :

− La Francie occidentale (la future France) où la synthèse latino-germanique tend àfaire prévaloir des éléments
linguistiques et culturels d’origine latine,

− La Francie orientale (la future Allemagne) où la même synthèse tend à faireprévaloir des composantes plus
nettement germaniques.

C’est au IXème siècle sous Charlemagne que la culture trouve un nouveau souffle dans le monde rural et les villes,
au sein des écoles monastiques. L’Europe post- carolingienne est un vaste territoire où prévaut la tradition
carolingienne, sans domination absolue des Francs


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MessageSujet: Re: HISTOIRE DU MOYEN AGE   HISTOIRE DU MOYEN AGE Icon_minitimeVen 13 Avr - 20:28

IXe-Xe siècles : règne des Carolingiens



LA ROYAUTE

Charlemagne reconstitue en quelque sorte l’Empire romain en Occident, incluant de nombreux éléments de
la société traditionnelle germanique. Il est sacré Empereur en l’an 800. Il favorise le développement artistique
et intellectuel et étend son empire, mais il ne peut venir à bout des Sarrasins (musulmans d’Espagne): son
arrière- garde, conduite par son neveu Roland, est écrasée au col de Roncevaux en 778.

Charlemagne mènera 55 guerres en 46 années de règne. Ses successeurs, Charles le Chauve et Louis le Pieux,
seront également de très bons chefs militaires. L’armée carolingienne supérieure à ses ennemis tant qu’elle mènera
des guerres offensives, ne perdra sa supériorité tactique que lors des invasions normandes car elle aura une position
de défense !

Charles le Chauve, devant le harcèlement des Vikings, prendra d’ingénieuses mesures pour combattre, en plus,
les féroces dissensions de l’aristocratie (les ducs de Bourgogne sont contre lui) qui se montre défaillante à la 2ème
moitié du Xème siècle. Il n’a pratiquement plus de défenseurs à ses côtés !

A la mort de Charlemagne, l’empire se désagrège. Il sera divisé entre ses trois fils :

HISTOIRE DU MOYEN AGE Leroyaumeaprscharlemagn


Depuis le IXème s. les Normands venus de Suède et du Danemark (les Vikings) ont pris l’habitude de piller
villes et monastères en remontant les fleuves. Rouen et Paris ont été mis à sac en 847, Nantes en 843, Bordeaux
en 844 et 847. Contre ces envahisseurs utilisant la voie d’eau avec leurs barques plates et rapides (les Drakkars),
la lourde artillerie franque est inefficace. En 911, Charles le Simple accorde au chef normand Rollon le commandement
du comté de Rouen et en échange, demande à ce que tous ses Vikings se convertissent au catholicisme. Son nom
de baptême seraRobert. Il gouvernera la Normandie aidé de son fils Guillaume Longue-Epée. Il s’engage à défendre
la Seine contre les autres Normands --> ainsi naît la principauté de Normandie !

Ensuite, en 930, c’est le Midi qui est exposé aux raids des Sarrasins (musulmans d’Espagne), puis l’Est et le Sud-Est
sont envahis par des Hongrois (d’origine turco- mongole) jusqu’à Nîmes, particulièrement cruels. C’est le roi de
Germanie, Otton 1er, qui écrasent en 955 ces envahisseurs venus de l’Est.

Ces invasions ont affaibli l’autorité des rois carolingiens incapables de repousser l’envahisseur.

Jusqu’au Xème siècle, le droit de fortification d’une ville était un monopole royal : il passe aux mains des princes, et
est ensuite usurpé par les Comtes. Ces derniers ne se contentent plus d’être des administrateurs, ils s’érigent eux
aussi en chefs politiques désormais héréditaires : après les principautés indépendantes, apparaissent des comtés autonomes !


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MessageSujet: Re: HISTOIRE DU MOYEN AGE   HISTOIRE DU MOYEN AGE Icon_minitimeVen 13 Avr - 20:29

Au cours du X èm e siècle , de nombreux princes, comtes ou même Roi éprouvent de sérieuses difficultés
à se faire obéir et à imposer leur autorité. Dans leurs principautés ou comtés, des zones territoriales plus ou moins
vastes échappent à leur emprise. Cette dislocation et la multiplication des «seigneuries » au siècle suivant constituent
la rupture majeure avec le passé. La seigneurie représentera la structure essentielle des temps féodaux :
transformation des hommes libres du terroir en de véritables serfs dépendant corps et bien du seigneur local, le sire,
par des liens de vassalité.


Fin X èm e siècle , une nouvelle aristocratie de guerriers apparaît : possesseurs de terres et de châteaux forts,
ils constituent la classe féodale des seigneurs et détiennent tous les pouvoirs dans leurs vastes domaines. Les princes
héréditaires exercent dans leur principauté, à leur profit, tous les pouvoirs anciennement dévolus au roi. Politique
intérieure et extérieure, guerre et justice relèvent désormais de l’autorité du Prince. Evêchés et abbayes passent sous
son autorité. Il fait même frapper la monnaie à son nom. Seul le rattache au roi le lien personnel, plus ou moins fidèle,
de la vassalité. La dissociation politique se fait avec la création et l’indépendance des principautés. Puis, la puissance des
princes va être minée par l’ambition des comtes et vicomtes.


HISTOIRE DU MOYEN AGE Lafranceen987


Soutenu par l’Eglise et l’aristocratie, le maire du palais Pépin le Bref dépose le dernier roi mérovingien, Childéric III et
prend lui-même le titre de roi. Ce coup d’état était savamment préparé par les diplomates : le pape Zacharie fut
concerté pour savoir qui devait être le Roi.

Les grandes abbayes sont des foyers intellectuels et religieux, mais aussi des centres principaux du travail matériel, de
l’activité artistique et industrielle. La fortune de l’Eglise est constituée de bien-fonds considérables (obtenus par les impôts
des fidèles et la dîme). Les moines, grands défricheurs, éclaircissent les forêts, assèchent les marais, fondent des
établissements florissants dans des endroits déserts et hostiles. De plus, tout au long de l’époque franque, les dons des
rois, des grands et des fidèles ont copieusement augmenté le patrimoine ecclésiastique. Les biens ecclésiastiques ont une
double vocation : assurer le culte divin et l’entretien du clergé, et accomplir la charité chrétienne. Ainsi, un monastère
héberge en moyenne 300 pauvres, malades ou voyageurs et 150 veuves.


De plus, les monastères, grands centres agricoles, contiennent des ateliers (menuiserie, verrerie…), des greniers à vivres,
des moulins, des bâtiments d’exploitation et suscitent aux alentours la création de services artisanaux nécessaires pour le
monastère lui-même et pour les domaines voisins.


Les monastères sont des étapes sur les axes commerciaux et offrent aux marchands l’hospitalité, contribuent à la sécurité
des échanges, appliquant une politique douanière attrayante, avec des foires autour des sanctuaires. . Si l’on ajoute les
services financiers qu’ils pouvaient rendre (dépôt d’argent encombrant à emmener sur les routes), on peut imaginer le rôle
moteur que l’Eglise a pu jouer dans la société !


Cette organisation conçue par Charlemagne a admirablement servi son prestige militaire. Au total, finances, armée, justice,
administration, élaboration de la loi, économie : il n’est pas un secteur des institutions qui ne soit pas touché et irrigué par
cette action de l’Eglise, contrefort du pouvoir carolingien. Cependant, certains prélats jugent ce rôle écrasant et remettent
en cause le système sur lequel s’appuient les premiers carolingiens, surtout à l’heure des périls intérieurs et scandinaves.
Les Vikings pillent les églises, monastères… les richesses étant concentrées là !

Mais cette indépendance épiscopale s’est affermie jusqu’à former des principautés guerrières. Alors progressivement, on
a fait marche arrière : l’évêque n’aura plus la charge des fonctions publiques qui retourne au comte.


Au XIème siècle, les princes et les comtes se sont emparés des fonctions et des biens ecclésiastiques sur leur territoire et
ont imposé leurs candidats – des membres de leur famille – sur les sièges épiscopaux (évêque) ou abbatiaux (abbés) et
dans les collégiales de chanoines (moines) : l’Eglise est passée aux mains des laïques. Ces nouveaux évêques ou abbés,
investis de leur dignité et de leurs possessions temporelles sont pour la plupart devenus de véritables seigneurs exerçant
les droits publics et gouvernant leurs territoires avec leurs clientèles chevaleresques.

Ces abbayes sont réparties en trois groupes :
1. celles destinées aux “prières pour le salut de l’Empire”,
2. celles qui remettent les impôts au roi, et
3. le groupe le plus important : situé dans le Nord pour des raisons stratégiques, et sur les routes conduisant à l’Italie,
celles qui doivent mettre à la disposition de l’Etat des équipes guerrières.


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MessageSujet: Re: HISTOIRE DU MOYEN AGE   HISTOIRE DU MOYEN AGE Icon_minitimeVen 13 Avr - 20:31

LA VIE SOUS LES CAROLINGIENS

Dés le milieu du X èm e siècle , amorce d’un renouveau économique : accroissement démographique, extension
des surfaces cultivables (défrichements) facilité par un essor des techniques, création de bourgs urbains,
rassemblements des marchands. Le roi des Francs (ainsi appelé jusqu’à fin 12è) n’exerce qu’un pouvoir théorique
sur un pays immense, boisé, dont les routes sont mauvaises et peu sûres. Le pays est divisé en 12 principautés
(duché de Normandie, d’Aquitaine, d’Anjou, de Bourgogne, de Flandre, Toulouse...). De 1 à 3 jours de cheval pour
traverser ses terres, le seigneur peut se faire obéir ; au-delà, il doit déléguer ses pouvoirs à un petit seigneur vassal.
Le pays est ainsi morcelé en des milliers de seigneuries au sein desquelles des châtelains exercent sur les paysans
la puissance publique, jugent, lèvent des taxes, réquisitionnent, exigent des corvées.

A cette époque, édification de châteaux en bois (facile à débiter) le plus souvent, puis en pierre (qui résiste mieux aux
incendies). Les propriétaires partagent leur vaste domaine en une réserve autour de la villa et en « manses » confiées
à des paysans libres, les colons, ou à des esclaves, qui en échange, versent des redevances et assurent des corvées.
L’homme du temps des carolingiens est un “affamé qui vit au milieu des bois”. Mauvaise qualité des sols, mauvais
rendements, famines dues à d’épouvantables conditions climatiques et catastrophes naturelles, disette (806-809),
lourds prélèvements d’impôts par les laïques sur les produits de la terre (céréales), spéculations, etc...

La politique de conquête de Charlemagne avec entre autre l’annexion du royaume lombard, permet l’accès à l’Orient,
donc à des échanges internationaux : importation de produits de luxe (soieries, épices, parfums, ivoires) et exportation
d’esclaves (venus du monde slave, d’où son nom), de blé vers Byzance, de bois et d’armes vers le monde musulman.
Les Arabes et les Vikings recherchent particulièrement les armes et armures franques. Mais les incursions permanentes
des scandinaves (2ème moitié du Xème s.) pillant les domaines des abbayes et monastères qui servaient largement la
vie économique du pays (en fournissant l’armée de soldats, de charrettes, d’armes..) ont désorganisé les bases
économiques des domaines, donc la production et les échanges. Une des bases du monde carolingien se désagrège ainsi.

Les marchés existent déjà et Charlemagne conseille à ses régisseurs de veiller à ce que les cultivateurs n’y perdent pas
de temps. Les foires se multiplient, aussi le surplus des domaines alimente non seulement les marchés proches, mais est
distribué à plus longues distances. Ainsi on a retrouvé des produits de l’abbaye de Prum en Germanie.

A cette époque, la polygamie est encore pratique courante, avec rapt des femmes (Charlemagne a eu 4 épouses
successives et 6 concubines - ses propres filles n’ont pas été mariées, mais avaient des enfants... ).

Charlemagne prend des mesures pour l’éducation de ses sujets (lui-même ne savait pas lire !). Les curés sont formés
dans les écoles des évêchés et des monastères, et enseignent à leur tour aux enfants de leur paroisse l’écriture, le calcul,
la lecture, le chant et les rudiments de la Bible. Charlemagne donne l’exemple en créant une école dans son palais impérial
à Aix-la-Chapelle regroupant et formant une élite sociale d’où sortiront les évêques, abbés, prêtres et aristocrates. Il y
encourage les Lettres et les Arts.

Il appelle auprès de lui des maîtres de qualité, les plus érudits et les plus célèbres de l’époque, d’illustres savants comme
Pierre de Pise et surtout l’anglo-saxon Alcuin qui conseillera remarquablement Charlemagne en ces matières.

Dans le reste de l’empire, monastères et cathédrales créent des établissements similaires qui permettent de former un
clergé plus instruit selon un programme méthodique d’études. Le latin, épuré, ré-étudié, devient la langue des savants,
incompréhensible au reste de la population. Dans les cloîtres, une forte activité de copie permet de sauvegarder une part
considérable de la pensée antique ; les manuscrits sont souvent décorés de très riches et très fines miniatures (les “enluminures”).

Les ducs d’Ile-de-France se distinguent entre tous les grands seigneurs français par leur prestige et leur ambition et en 987,
c’est le duc d’Ile-de-France, Hugues Capet, qui est élu roi et commence avec lui la dynastie des Capétiens !


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MessageSujet: Re: HISTOIRE DU MOYEN AGE   HISTOIRE DU MOYEN AGE Icon_minitimeVen 13 Avr - 20:32

QUELQUES DATES IMPORTANTES DE CETTE PERIODE ...
-813 : le concile de Tours ordonne aux prêtres de prêcher en langue vulgaire le
“roman” et non plus en latin, afin d’être compris par le peuple
-820 : 836 : Marseille pillée par les Sarrasins (= arabes d’Espagne)
-839 : création d’un royaume Viking en Irlande
-840-850 : les Sarrasins attaquent la Provence ; la Méditerranée devient un“lac arabe”
-851 : indépendance de la Bretagne reconnue par Charles le Chauve à Erispoë, lequel devient roi de Bretagne
-870 : 1er livre imprimé en Chine
-890 : Louis, fils de Boson, sacré roi de Provence

-900 : apparition du fer à cheval
-909 : conquête de l’Afrique du Nord par les Arabes, les Fatimides.
-911 : le chef des Vikings Rollon devient duc de Normandie
-924 : raid hongrois destructeur en Provence et l’allée du Rhône
-950 : réunion des contes et nouvelles qui formeront les contes des “Mille etune nuits”
-957 : 1ère “foire aux pains d’épices”, future Foire du Trône à Paris
-962 : Otton 1er le Grand couronné Empereur à Rome ; c’est la naissance du Saint Empire Romain Germanique
-963 : fondation du comté du Luxembourg, duché en 1354.
-972 : Tunisie : les Fatimides mettent en place la dynastie berbère des Zinides
-973 : le comte de Provence, Guillaume le Libérateur, expulse définitivement les Sarrasins de Provence.


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MessageSujet: Re: HISTOIRE DU MOYEN AGE   HISTOIRE DU MOYEN AGE Icon_minitimeVen 13 Avr - 20:32



LES CAPETIENS : TABLEAU GENEALOGIQUE






HISTOIRE DU MOYEN AGE Lescapetiens


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MessageSujet: Re: HISTOIRE DU MOYEN AGE   HISTOIRE DU MOYEN AGE Icon_minitimeVen 13 Avr - 20:33



XIe au XIIIème siècle : Règne des Capétiens.



Les temps féodaux


HISTOIRE DU MOYEN AGE Lesroiscapetiens

En 987, Hugues Capet est couronné Roi. C’est le début de la dynastie capétienne
qui compte 3 branches :
− lesCapétiens directs de 987 à 1328
− lesVa l o i s de 1328 à 1589
− lesBourbons de 1589 à 1792 puis de 1815 à 1848.

Les premiers Capétiens n’ont pas réussi à faire reconnaître leur autorité par les grands seigneurs français. Les
guerres féodales, la conquête de l’Angleterre en 1066, la première Croisade (1099), favorisent l’éclosion des
« Chansons de Geste » qui célèbrent l’héroïsme guerrier.

Au XIIème siècle, avec Louis VI le Gros et Louis VII, le pouvoir royal se renforce un peu. Louis VII participe à la
2ème croisade (1147-1149) jusqu’en Syrie avec son épouse Aliénor d’Aquitaine. La cour royale accueille dorénavant
des grands seigneurs sous Louis VII (jadis, c’étaient les chevaliers du domaine).

Sous Philippe Auguste (1180-1223), les provinces de Nord de la France et le duché de Normandie reviennent à la
couronne de France. Il fait paver les premières rues de Paris qui devient la capitale fixe et construire la forteresse du Louvre.

Sous Louis VIII (1223-1226), la pratique des «apanages » est inaugurée, qui donne des principautés aux princes :
risques d'indépendance comme on l'a vu avec la Bourgogne.

Saint Louis (Louis IX 1226-1270) continue la reconquête des provinces françaises sous tutelle étrangère, et devient
le souverain d’Occident. Il fait édifier la Sainte Chapelle dans l’Ile de la Cité où se trouve le palais du Roi, qui servira
de reliquaire à la couronne de Jésus ramenée par les Croisés.

C’est le temps des Croisades dont l’idéal est perverti : on pille les villes comme Constantinople (= Istanbul). Seul
Louis IX (St Louis) respecte l’esprit pieux d’origine. Les Croisades ont un coût exorbitant, on multiplie donc les levées fiscales.


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MessageSujet: Re: HISTOIRE DU MOYEN AGE   HISTOIRE DU MOYEN AGE Icon_minitimeVen 13 Avr - 20:34

LA FEODALITE

Laféodalité est une organisation politique et sociale mise en place dés le IXème siècle, reposant sur des liens de
réciprocité entre un seigneur suzerain et son vassal qui en échange le protège et lui accorde une terre à titre de
fief. Le système de la vassalité s’est étendu par la suite : les seigneurs ont été vassaux de grands seigneurs,
eux-mêmes reconnus vassaux du roi (société de type pyramidale). Le régime féodal s’appuie sur une morale
chevaleresque très exigeante : vertus guerrières, sens de l’honneur et le sentiment de la foi.

A cette époque féodale, de jeunes guerriers célibataires vivent au château, aident le châtelain à défendre son fief,
et participent aux expéditions : ils deviennent des professionnels, des “Chevaliers”. Le chevalier est vassal d’une
grande bravoure qui s’engage à servir son seigneur avec l’épée et la lance et qui combat à cheval, d’où son nom !
Le chevalier, envers et contre tout, est fidèle à son seigneur et à son Dieu. Les chevaliers royaux ne sont pas
seulement des guerriers efficaces, ils prennent aussi une part active aux décisions et leur présence continuelle fait
privilégier leur conseil. C’est avec l’ensemble de ses compagnons que le roi rend la justice.Sur leur avis, il décide
des expéditions, pardonne à des comtes rebelles. Parfois, le roi capétien réunit de grandes assemblées où seront
conviés les vassaux les plus importants : il ne le fait qu’après avoir consulté au préalable les gens de sa maison
(ses chevaliers fidèles); il en est de même pour les actions politiques du Roi, quelque soit son ampleur.C’est un
avis privilégié que celui des chevaliers royaux.

Au XIèm e siècle , pour faire face à l’insécurité et aux raids de pillards, des places fortes s’élèvent dans les
campagnes : des châteaux forts. D’abord construits par le Roi, ce sont les princes et les comtes qui les maîtriseront.
Puis rapidement, ces châteaux sont passés au service de Grands. Ils ont constitué autour d’eux des bandes d’hommes
en armes, des soldats, des chevaliers qui sont le plus souvent leurs vassaux. Forts de la puissance que leur donne le
château et sa garnison, ils peuvent résister à la tutelle politique du prince ou du comte, fortifier de nouveaux sites pour
mieux quadriller la région, et fonder sur les terroirs à l’entour, leur propre domination autonome : seigneurie où ils
exercent pour leur propre compte les droits de la puissance politique.

Le pays est alors quadrillé par une série de châteaux édifiés sur une hauteur : 1 forteresse pour 20 à 30 communautés
rurales et 10 châteaux pour 1 comté avec fossé, palissade, vaste cour avec cabanes, 1 écurie, des magasins, parfois
1 chapelle et au centre le donjon dans lequel vit le châtelain avec sa famille et ses jeunes guerriers. Ces forteresses sont
d’abord construites en bois (le bois est facile à débiter). Mais les incendies et les guerres locales très nombreuses vont
favoriser la construction en pierre avec des tours rondes et des remparts en pierre.

Les nobles et les chevaliers tendent à se confondre. L’existence de ces bandes de jeunes guerriers impulsifs expliquent
la multiplication des guerres locales. Le châtelain organise des tournois pour que ses jeunes guerriers ne perdent pas
la main entre les guerres locales ! Chaque seigneur cherche à étendre son territoire au détriment de son voisin. Le
seigneur attaqué réagit. Vers l’an 1000, l’insécurité est partout : rapts, viols, massacres, incendies, destructions.

Le pouvoir seigneurial s’est imposé difficilement, l’établissement de la seigneurie s’est fait dans une phase de terrorisme.
Les nouvelles prétentions des Sires n’arrangent pas l’affaire des communautés paysannes et des propriétaires locaux.
Le seigneur et ses gens multiplient des raids dévastateurs, brûlent des chaumières, pillent les réserves, font des otages,
pour imposer leur volonté. Les récalcitrants sont pendus, massacrés ou brûlés, mutilés, torturés. A leur tour, les paysans
se rebellent, brûlent des châteaux (ce qui mènera à la Jacquerie au siècle suivant).

Le Sire administre la Justice (du sang !), perçoit des amendes, des taxes (la Taille), exige des paysans des contributions
à l’édification ou l’entretien de la forteresse, service de garde, corvées de construction de routes, ponts, et pour lui et ses
hommes, des droits de gîte. Pour ceux qui traversent sa seigneurie, il perçoit des droits de péage, de transit, d’entrepôt,
sur les marchandises qui circulent par terre ou par eau. Il contrôle les foires et les marchés. Il taxe les étrangers de
passage. Il détourne vers ses coffres et ses greniers une part de la production, demande des redevances aux ruraux
qui viennent moudre leur blé dans son moulin, cuire le pain dans son four, porter le raisin en son pressoir, etc...


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MessageSujet: Re: HISTOIRE DU MOYEN AGE   HISTOIRE DU MOYEN AGE Icon_minitimeVen 13 Avr - 20:35

A partir du XIIème siècle, les moeurs des féodaux s’adoucissent : les seigneurs goûtent un nouvel art de
vivre, fait d’élégance et de raffinement. Sous l’influence d’Aliénor d’Aquitaine et de ses deux filles (fils = Richard
Cœur de Lion), la cour devient le centre de la vie mondaine et les femmes y occupent une place privilégiée. A
côté de l’héroïsme guerrier, se développe le “service d’amour” : « l’esprit courtois » est né. Le chevalier courtois
est au service de sa dame, généralement une femme mariée de haut rang, à qui il voue un véritable culte et qu’il
sert comme le vassal sert son suzerain. Les troubadours créent la poésie courtoise qui célèbre l’amour et la femme.

Les habitants des villes (bourgs) appelés « bourgeois » cherchent à avoir un droit de regard sur la gestion de la ville,
et s’unissent. On parle de «com mune », sorte de franchise accordée par le seigneur. C’est l’essor des activités
artisanales et commerciales. Les bourgs sont rattachés à la ville. L’emploi de la monnaie se généralise
(40 deniers = 20 sous = 1 livre). Les transports progressent. Les pillards de grands chemins aussi ! On construit des
ponts de bois ou de pierre. Organisation de Foires à la porte des villes, sous des tentes.. La Champagne est un centre
de négoce particulièrement important, les foires de longue durée se succédant sans cesse. Les Comtes de Champagne
assurent la sécurité des marchands qui font le voyage. On échange des marchandises (troc) puis on se livre à des
opérations bancaires. Le Droit et les premiers Notaires apparaissent


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MessageSujet: Re: HISTOIRE DU MOYEN AGE   HISTOIRE DU MOYEN AGE Icon_minitimeVen 13 Avr - 20:36

Au XIIè siècle, de ce fait, émigration vers les villes : de nombreux ruraux affluent donc vers les villes,
mais le terrain est rare et cher, les places publiques petites, les rues étroites et sales ; on construit alors des
maisons hautes, à encorbellement. Les communes affirment leur liberté, ont un sceau, des registres...

Les différences sociales s’accentuent : les riches bourgeois exploitent des artisans qui se regroupent par métier
en constituant des «corporations ». Activités et métiers nouveaux émergent de la société qui se constitue peu à
peu pour bâtir les habitations, paver les rues, apporter de la campagne les légumes et le bois, abattre les bêtes,
les tondre, tanner le cuir, forger le fer et voient leurs intérêts communs accroître leur solidarité.

La concentration des forces sociales donne une vigueur extraordinaire, celle qui naît spontanément de la synergie
de tous les éléments qui s’accordent dans “la volonté d’une même but". Les corps de métiers tous ensemble ont créé
leur “corporation” respective, organe central résumant et coordonnant, nécessité impérieuse pour répondre aux
demandes de la puissante commune.

Ces puissantes associations et corporations d’artisans sont dotées de règles propres et de pouvoirs spécifiques. Elles
se doublent de confréries (placées sous la protection d’un saint). Elles sont contrôlées et surveillées par les autorités
municipales, seigneuriales et royales.

Ces corporations de charpentiers, maçons, tailleurs de pierre, verriers, plâtriers, plombiers, peintres, vont chercher dans
le bas peuple leurs besoins de main d’oeuvre. Le maître d’oeuvre dessine le plan, distribue l’ouvrage, puis chacun dans
l’indépendance de ses instincts exécute son travail, son oeuvre.

Le XIIème siècle est donc un siècle de renouveau, de progrès économique, d’urbanisation croissante et de rayonnement
culturel et religieux (3 Croisades, fondations d’ordres religieux - tels que les dominicains, franciscains, augustins, carmes..
- épanouissement de l’art roman et gothique).

La noblesse, la petite noblesse surtout, devient de plus en plus vulnérable. Pour stopper le morcellement du royaume,
leur statut juridique est fait de manière à ne plus permettre de nouvelles seigneuries, voire à les supprimer : les profits
de leurs seigneurs sont détournés par les ministériaux et leur échappent. Ce système de rentes, la dépréciation constante
de leur monnaie ne leur permettent plus de faire face à la nouvelle conjoncture économique, la montée des prix,
à l’apparition des goûts et aux besoins nouveaux pour les nobles depuis la Croisade. Pour tenir un rang de plus en
plus menacé, ils doivent emprunter en donnant en gage leurs terres ou à vendre directement par pans entiers leurs
biens et leurs droits. Ils tombent alors à la merci de tous ceux qui s’enrichissent au gré des grands courants renaissants
de production et d’échange : lesbourgeois, mais surtout les aristocrates que sontles rois et les princes. Parmi les princes
les mieux servis, citons Henri II Plantagénêt et le duc de Bourgogne.

Exemple : L’Empire Plantagénêt : depuis la conquête de l’Angleterre en 1066 par Guillaume le Conquérant, le duc de
Normandie est devenu l’égal du Roi de France en dignité royale. Au milieu du XIIème siècle, le royaume d’Angleterre
et le duché normand tombent aux mains d’Henri II Plantagénêt, prince angevin, qui acquiert l’Aquitaine par son mariage
en 1153 avec Aliénor, répudiée par son premier époux Louis VII, puis aura la maîtrise en 1158 de la Bretagne (=Angleterre).
Il possède alors l’Aquitaine, l’Anjou, la Normandie, l’Angleterre et les possessions anglaises en France !.


HISTOIRE DU MOYEN AGE Lesplantagenets


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MessageSujet: Re: HISTOIRE DU MOYEN AGE   HISTOIRE DU MOYEN AGE Icon_minitimeVen 13 Avr - 20:37

Au XIIIème siècle , apparition des écoles les plus importantes, et des universités voient le jour (Sorbonne 1257).
C’est la naissance du quartier latin ! Le dialecte de l’Ile de France, lefrancien, s’impose par son prestige et par son génie
propre, et donnera naissance aufrançais.

Le développement économique et culturel est en pleine expansion. La population urbaine ne cesse d’augmenter. Les
«bourgeois » (habitants des villes et des bourgs) prennent une place grandissante dans la société. Une littérature destinée
à ce nouveau public apparaît : elle cultive la gaieté, le réalisme et la satire (Fabliaux, le Roman de Renart), tandis que
naissent les créations dramatiques à l’occasion des fêtes religieuses : ce sont les premiers drames sacrés.

Les «communes » cherchent à s’autogouverner, à bénéficier d’une autonomie aussi grande que possible sans l’ambition
de se tailler des possessions territoriales. Elles se préoccupent surtout de régler leur cohabitation avec l’interprète
localement le plus accrédité de ce pouvoir public : un évêque, un prince territorial, souvent le roi lui- même avec ses
représentants.

Le bas Moyen Age a une culture plus urbaine. La ville c’est le marché, le lien ou les familles aristocratiques se font, où l’on
devient vassal d’un évêque. La ville filtre les expériences avant de les exporter vers les campagnes. Elle est un moteur de
l’innovation.

On voit monter un flot de fortes villes de la France du Nord (Le Mans, Cambrai, Noyon, Laon, Sens, Amiens, Soissons,
Reims, Beauvais) soutenues par la monarchie qui sent en elles un appui contre les seigneurs.

Ces villes s’érigent en communes libres par le refus de l’impôt, les proscriptions,l’insurrection à main armée . Ce
mouvement communal contre l’esprit du christianisme des conciles, c’est l’esprit de la France, qui devait par la
Renaissance et l’Encyclopédie, mener à la Révolution, et qui s’est révélé ici pour la première fois avec une force
extraordinaire.

Dans bien des régions, des communautés urbaines ou semi-villageoises issues du renouveau économique et du
développement des échanges des XIème et XIIème siècle aspirent à s’émanciper de la tutelle seigneuriale et être
autonomes. Ce mouvement général d’émancipation municipale n’aboutira pas partout de la même façon, mais la
phase de troubles et de conflits passée, des modèles d’organisation urbaine se déterminent et l’exercice des fonctions
municipales se règle : la commune s’administre, se gouverne de manière autonome, englobant toute la population
urbaine (ville, faubourgs et banlieue). Elle répond à un certain nombre d’aspirations collectives de paix, de justice,
de liberté, d’intérêts semblables, nées du développement de la conjoncture économique.

Pour créer une commune, il faut acheter au clergé la permission de créer une commune moyennant une somme
honnête. Un serment constitutif d’aide mutuelle est prêtée “par le clergé, les grands et le peuple” et scelle ensemble
le Pacte de Paix. Nombre de seigneurs s’efforcent d’attirer la population rurale vers des localités qu’ils ont créées ou
souhaitent développer. En contrepartie, ils s’engagent par des chartes à assurer la protection et à garantir les droits
de ceux qui viendront s’installer sur ces territoires.

On constate que nombre de villes sont finalement entre les mains d’une aristocratie bourgeoise, essentiellement
commerçante. Les mécanismes de représentation et de réglementation des différentes professions sont bien souvent
faussés par les maîtres qui les divisent. Des luttes éclatent entre un patriciat urbain qui accaparent dignités et fonctions
municipales et le menu peuple souvent opprimé et pressuré. Une telle situation aggravée à la fin du siècle par la crise
économique et la mauvaise gestion de villes trop endettées conduit dans bien des cas la royauté à intervenir, au
détriment des libertés et de l’autonomie urbaine. Commence alors à se mettre en place un système de gestion municipal
contrôlé qui annonce celui des “bonnes villes du Royaume”.

Une pratique ancienne de la royauté capétienne de concéder aux princes royaux, pour subvenir à leur besoins, des
dotations en terre ouapanages (ad panem = pour le pain).


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