LE MANOIR DES DAMES DU LAC (chez Lanaelle et Kevin)
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

LE MANOIR DES DAMES DU LAC (chez Lanaelle et Kevin)

JE QUITTE RR, JE CHANGERAIS PAS D'AVIS. J'AI DIT AU CM QUE JE REPONDRAIS A AUCUN MESSAGE ET JE VAIS BIEN
 
AccueilDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion
Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le coffret Collection Alakazam-ex ?
Voir le deal

 

 LES FEMMES AU MOYEN AGE

Aller en bas 
AuteurMessage
Lanaelle

Lanaelle


Messages : 388
Date d'inscription : 24/12/2011

LES FEMMES AU MOYEN AGE Empty
MessageSujet: LES FEMMES AU MOYEN AGE   LES FEMMES AU MOYEN AGE Icon_minitimeVen 13 Avr - 22:29

PARTIE I


LA CONDITION DES FEMMES AU MOYEN AGE
Quelle était la condition des femmes au Moyen Age? Celle-ci se déclinait suivant la condition
la diversité des âges et des positions sociales, suivant la place occupée dans la famille, au sein du couple par
rapport à la sexualité, et au rôle primordiale de la maternité. De la petite fille à la grand-mère, de la paysanne
à la moniale en passant par la gente dame, c'est tout un univers méconnu que l'on redecouvre aujourd'hui.


LES FEMMES AU MOYEN AGE Photo1foe

L'ENFANCE

Au Moyen Age, la vie d'une femme se divise en trois périodes : l'enfance qui dure jusqu'à l' âge de sept ans,
la jeunesse jusqu'à quatorze ans, et la vie de femme de quatorze à vingt-huit ans, au-delà desquelles la femme entre
dans la vieillesse, alors que l'homme n'est considéré vieux à cinquante ans. La majorité est fixée par la loi canonique
à douze ans pour les filles et quatorze ans pour les garçons. Passé le péril de la petite enfance, la fillette est de toute
façon considérée par les clercs comme un être imparfait, un petit animal privé de raison. Cependant on concède aux
petites filles cette part de pureté et d'innoncence qu'il faudra préserver au prix d'un dressage sévère
.

A sa naissance, l'enfant bien né est confié à une nourrice tandis que les pauvres élèvent elles-mêmes leur
nouveau-né. Celui-ci est baigné puis enveloppé dans un linge de lin pour les riches, de chanvres pour les autres.
Sur cette pièce est disposé un lange croisé sur le devant. Des bandes de lin ou de chanvres emmaillotent l'enfant
pour le tenir droit; un petit bonnet le coiffe en hiver : le beguinet. Lorsque la petite marche, elle portera une chemise
comme les garçons, une longue robe fendue rouge, verte ou rayées. Les pauvres la tailleront dans de vieux vêtements
. Vers deux ou trois ans l'enfant est sevré. C'est une étape cruciale car un enfant sur trois meurt avant d'atteindre l'âge
de cinq ans. Souvent poussé par la pauvreté, on abandonne l'enfant, surtout si c'est une fille.



LES FEMMES AU MOYEN AGE Photo2ns


A sept ans, filles et garçons suivent des voies différentes. Dans les familles riches, les filles apprennent à filer la
quenouille, à broder ou tisser des rubans. C'est l'âge où elle peut être offerte à un monastère ou fiancée. Dans les
campagnes, la fillette reste auprès de sa mère pur vaquer au soin du ménage et des traveaux des champs, du tissage,
de la garde des animaux. Elles grandissent au sein de fraterie où les ainés jouent un rôle important.

Au XIIe siècle, le dominicain Vincent de Beauvais recommande d'éduquer les filles dans l'amour de la chasteté et de
l'humilité. C'est pourquoi les mères veillent à ce que les filles soient modestes, travailleuses et soumises.

Quant aux filles nobles, elles sont souvent confiées depuis le haut Moyen Age à des moniales qui leur enseignent la
lecture, l'ecriture et les travaux d'aiguille. Le légiste Pierre Dubois va jusqu'à proposer qu'elles apprennent le latin,
les sciences et un peu de médecine. Elles sont de faite plus instruites que les garçons que l'on occupe à se former
à la guerre. La vocation de la femme médiévale est orientée vers un unique but : le mariage et la maternité.



LES METIERS DES FEMMES AU MOYEN AGE

Même mariées, les femmes exercèrent de nombreux métiers : en ville, elles peuvent travailler dans le commerce,
le secteur textile et de l'alimentation (boulangerie, fabricationd de la bière et dindustrie laitière) ou bien en tant que
lingères, bonnetières, couturières, blanchisseuses, servantes. Les salaires féminins sont très inférieurs à celui des
hommes. A la campagne, elles participent aux travaux des champs, soin et garde des animaux, tenue de la maison,
tissage et filage du lin, cuisson du paini, préparation des repas et entretien du feu. Et bien sur, elles s'occupent des enfants.



LES FEMMES AU MOYEN AGE Photo3iit

Si la paysanne doit savoir tenie sa maison; la bourgeoise et l'aristocrate doivent apprendre à diriger les domestiques,
acquérir des notions de chant et de danse, se bien tenir en société mais aussi coudre, filer, tisser, broder, ainsi que gérer
ses domaines surtout en l'absence de l'époux. L'église regarde les femmes instruites d'un mauvais oeil, elle insiste surtout
sur l'écudation religieuse pour toutes. La jeune fille devenue pubère fait peur : elle est étroitement surveiller par ses parents.
La beauté féminine tantot redoutée, tantot désirée, est un objet de fantasme pour les hommes. Pour les clercs, elle est
associée au diable, à la tentation, au péché, mais elle est célébrée par les chantres de l'amour courtois, elle inspire chevaliers
et troubadours.


Dernière édition par Lanaelle le Lun 23 Avr - 21:53, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Lanaelle

Lanaelle


Messages : 388
Date d'inscription : 24/12/2011

LES FEMMES AU MOYEN AGE Empty
MessageSujet: Re: LES FEMMES AU MOYEN AGE   LES FEMMES AU MOYEN AGE Icon_minitimeVen 13 Avr - 22:29

LES CANONS DE BEAUTE

LES FEMMES AU MOYEN AGE Photo4zrs

Au XIIe siècle, la femme idéale du Moyen Age doit etre élancée, avoir la taille mince, des cheveux blonds
ondulé, un teint de lys et de rose, une bouche petite et vermeille, des dents blanches et régulières, des longs
yeux noirs, un front haut et dégagé, le net droit et fin. Pieds et mains sont fins et racés, les hanches étroites,
les jambes fines et galbées, les eins petits, fermes et hauts placés, la peau très blanche. Ces critères de beauté
ne changerpnt pas chez les auteurs du XIIet au XIe siècle. Le goût pour un large front s'accentuera à la fin du
Moyen Age, si bien que la femme tirera à l'excès ses cheveux en arrière et aura recours à l'épilation. Elle emploira
des artifices pour souscrire à l'idéal masculin.



LES SORCIERES

Pendant des siècles, la femme incarna le maléfice. Les procès de sorcières, véritable cri de haine contres les
femmes, sont l'aboutissemetn de longs siècles de misogynie cléricale. Fille d'Eve, la femme est responsable de
l'expulsion du jardin d' Eden en connivence avec le serpent, et elle ne peut s'empecher de jeter des sorts. Castatrive,
elle peut faire coire que le membre viril a été enlevé du corps de l'home par le nouement de l'aiguillette ! Accusées
de magie noire, de sorcellerie et d'envoûtements, les femmes "hérétiques" brûlèrent par milliers sur les bûchers de
l'Inquisition. En 1275 fut brûlée la première sorcière condamné par un tribunal ecclesiastique.

Beaucoup de maladies nerveuses étaient assimilées jusqu'au XVe siècle à des possessions qui suscitaient terreur et
aversions. On pensait qu'il s'agissait de créatures du démon. En 1330, le pape Jean XXII donnera une nouvelle impulsion
aux procès de sorcellerie. Deux dominicains allemands Heinrich Institutori et Jacob Sprenger écrivirent en 1487 un traité
qui devait rester pendant deux siècle la base de la procédure contre la sorcellerie " le marteau des sorcières", à la suite
duquel la chasse aux sorcièrees prit une ampleur considérable au XVI et XVIIe siècle. Il fallut attente le XVIIIe siècle
pour que cessent les procès monstrueux, sous l'inflience de la pensée rationaliste ett des intellectuels du siècle des lumières.


LE MARIAGE AU MOYEN AGE

Le mariage est arrangé par les parents dans toutes les classes sociales. Chez les nobles , il est un moyen de renforcer
ou créer des alliances entre les pays, d'agrandir terres et richesses. Les femmes font 'objet de négociations qui internivenn
et parfois très tôt à l'insu des interessées. Lors que la femme ne peut donner d'héritiers mâles à son époux, elle s'expose à
la répudiation non réprouvée par l'église. En Flandre au XVe siècle, l'âge du mariage se situe entre treize et seize ans pour
la femme et vingt et trente ans pour l'homme. Cet écart entres les deux sexes à deux conséquences : une durée d'union
souvent courtes, et des remariages fréquents. Dans les autres milieux sociaux, c'est le père qui impose un parti, objet là
aussi de tractations entre les familles respectives.


LES FEMMES AU MOYEN AGE Photo5ytu


L'épouse apporte une dot qui provient de ses parents (selon la tradition romaine) et quise présente sous diverses
formes : biens, terres, animaux... L'époux constitue une dot à sa femme . A l'époque mérovingienne s'ajoute le don
du matin , le lendemain des noces. Dot du mari et don du matin constituent le dotalicium, le douaire qui sera un gain
de survie pour la veuve. A la campagne, les familles doivent économiser ou s'endetter pour payer le repas de noces,
la confection du trousseau et la dot. Le mariage est autant un acte sociale que privè, c'est pourquoi parentes, amies ,
voisines accompagnent la jeune épousée à la préparation de la nuit de noces et lui donnent une leçon d'éducation
sexuelle. La voilà prête à remplir son devoir d'épouse et de mère!
Revenir en haut Aller en bas
Lanaelle

Lanaelle


Messages : 388
Date d'inscription : 24/12/2011

LES FEMMES AU MOYEN AGE Empty
MessageSujet: Re: LES FEMMES AU MOYEN AGE   LES FEMMES AU MOYEN AGE Icon_minitimeVen 13 Avr - 22:30

CHARTE DE LA FEMME MARIEE

L'auteur du "ménagier de Paris" indique comment doit se comporter une bonne épouse : après ses prières
du matin, habillée convenablement en tenant compte de sa position sociale, elle sortira accompagnée de femmes
honnêtes et marchera les yeux baissés sans regarder à gauche ni à droite ( beaucoup de représentations de cette
époque la montrent en effet les yeux baissés pudiquement).

Elle placera son époux au-dessus de tous les hommes, avec le deoir de l'aimer, de le servir, de lui obeïr, se gardant
de le contredire en toutes choses. Elle se montrera douce, aimable, débonnaire et devant la colère de celui-ci restera
calme et modérée. Si elle constate une infidélité, elle confiera son malheur à Dieu uniquement. Elle veillera à ce qu'il
ne manque de rien, faisant montre d'une humeur égale.


VIOLENCES CONJUGALES AU MOYEN AGE

LES FEMMES AU MOYEN AGE Photo6jh

Battre sa femme était courant au Moyen Age et parfois conseillé. Au XIII siècle, les coutumes de Beauvesis autorisent
le mari à corriger son épouse surtout en cas de désobeissance. Brutalités, dépravations étaient données en exemple par
la plupart des rois mérovingiens. Il était facile d'accuser sa femme d'adultère et de l'enfermer, voire de la tuer pour pouvoir
se remarier, car les sources législatives confirmainet la suprématie de l'homme dans le foyer, ce dont il abusait impunèment.
Cette brutalité se retrouvait dans tous les milieux sociaux. Il y eu cependant des cas de mariages heureux mais il était
malséant d'en faire état, on ne devait pas en parler. Dans l'aristocratie, l'amour courtois avec ses règles et ses coutumes
permirent aux jeunes gens de s'ouvrir aux émois du monde amoureux sans en dépasser les limites.


L'EGLISE ET LA SEXUALITE

Au Moyen Age, l'Eglise n'admet la sexualité que si elle a pour but la procréation. Déjà les stoïciens dans l'antiquité
s'opposaient aux plaisirs de la chair. Pendant ses règles, l'épouse est déclarée impure et doi éviter tout rapport, de même
pendant la grossesse. L'Eglise en profite pôur interdire toute relation sexuelle entre les époux pendant les fêtes du calendrier
liturgique : Carême, Noël, Pâques, jours des Saints, avant la communion, le dimanche jour du Seigneur, les mercredis et
vendredi jours de deuils. C'est pour contenir l'amour excessif que les clercs en limitèrent l'expression ! En cas de non respect
de ces règles, le terme d'adultère pouvait s'appliquer entre époux !



GROSSESSE ET ACCOUCHEMENT

Si la vocation de la femme mariée est d' enfanter, la femme stérile étant mal vue, la grossesse et l'accouchement
représentaient un grand danger pour la jeune mère qui risquait sa vie, de même que celle de son enfant. Par manque de
moyens, de connaissances médicales, et surtout par manque d'hygiène, beaucoup de femmes mouraient en couche ou des
ses suites (fièvre puerpérale).

La moindre complication, l'enfant qui se présentait en siège, la présence de jumeaux, un accouchement long et difficile
pouvaient être fatals pour la mère, aussi la joie de remplir leur rôle était-elle doublée d'angoisse pour les femmes. Cette
mortalité atteignait un pic entre vingt et trente ans. Quand une femme mourait en couches, la matrone devait se hater de
pratiquer une césarienne pour extraire le nouveau né et lui donner l'ondoiement autorisé par l'église, car ce baptême
empéchait son âme d'errer dans les limbes. L'accouchement était le monopole des sages-femmes dont le savoir empirique
se transmettait de générations en générations. Après l'accouchement, la mère déclarée impure ne peut entrer à l'eglise
pendant quarante jours au terme desquels, le prêtre pratiquera la cérémonie des relevailles. L'amour maternel guide la
jeune mère conseilée par les femmes de sa famille. Avoir un garçon était plus valorisant que d'avoir une fille. Au cas où
ses parents lui feraient défaut, l'enfant est placé sous la protection de parrains et marraines parfois nombreux pour assurer sa survie.
Revenir en haut Aller en bas
Lanaelle

Lanaelle


Messages : 388
Date d'inscription : 24/12/2011

LES FEMMES AU MOYEN AGE Empty
MessageSujet: Re: LES FEMMES AU MOYEN AGE   LES FEMMES AU MOYEN AGE Icon_minitimeVen 13 Avr - 22:31

LA CONTRACEPTION AU MOYEN AGE

Pour éviter les grossesses à répétitions, les femmes utilisaient des méthodes abordives à base de plantes,
décoctions, amulettes et potions, se provoquaient des chocs , tout cela proscrit par l'église ! En desespoir de
cause, il leur restait la solution de l'abandon ou pire de l'infanticide. Afin de lutter contre ces abandons ,
l'Eglise accepte, en l'an 600, que les mères les plus démunies déposent leurs enfants sur les parvis afin que
le prêtre puisse les proposer à l'adoption par quelques fidèles.


LE VIOL

Menace permanente sur les jeunes filles et pour les femmes mariées, le viol au Moyen Age était pratiqué
en temps de paix comme en temps de guerre. Ce crime rarement puni faisait peser sur la femme la honte du
déshonneur et la grossesse redoutée. Les seigneurs se donnaient le droit de cuissage sur leurs terres qui consistait
à passer la nuit de noces avec la jeune mariée sans son consentement encore moins celui de l'époux ! Seul était
puni de mort, le viol commis sur une femme de la haute société. L'infortunée qui tombait enceinte à la suite d'un viol
était très mal vue, on considerait qu'elle était responsable. Le vil en temps de guerre était hélas banal et courant, aucun
être féminin n'était épargné. Pillages, incendies, viols, meurtres, brutalité, destructions , tout était permis aux conquérants.
Il régnait une insécurité permanente en ces sombres périodes de l'histoire, et la femme en payait le lourd tribut.


LA PROSTITUTION

Au Moyen Age, l'Eglise et les autorités laïques avaient une position ambigüe sur le problème de la prostition. Elle la
comdamnaient, et en même temps la considérait comme un mal necessaire. Les femmes qui se prostituaient étaient pour
la plupart des femmes déshonorées par le viol, des servantes engrossées par leur maître ou des ouvrières reduites à la
misère. L'essor des villes à partir du XJJe siècle provoquera l'apparitioon des bordels, afin que regroupées elles ne trainent
plus dans les rues affichant un exemple déplorable aux passantes.


LES FEMMES AU MOYEN AGE Photo7yp

Au XIVe et XVe siècle, les épidémies et les guerres précipitèrent les femmes dans la misère les incitant à se prostituer
pour survivre. Las, dans le contexte du Moyen Age, une fille ne pouvait être que pure ou publique de sorte que la fille violée
malgré son innoncence et son ignorence des choses de la vie se retourbait reléguée parmi les filles communes, il lui était
impossible de se réinsérer dans la société. Les plus riches tentaient de s'habiller comme les bourgeoises malgrè la législation
leur imposant une tenue spéciale. L'écrivain Christine de Pisan qui prit fait et cause pour la condition féminine s'élève contre
une attitude dévalorisante pour les femmes. L'Eglise finit par mettre en place des fondations destinées aux pécheresses
repenties leur redonnant une chance de sortir du cercle vicieux, de prendre le voile ou de se marier.
Revenir en haut Aller en bas
Lanaelle

Lanaelle


Messages : 388
Date d'inscription : 24/12/2011

LES FEMMES AU MOYEN AGE Empty
MessageSujet: Re: LES FEMMES AU MOYEN AGE   LES FEMMES AU MOYEN AGE Icon_minitimeVen 13 Avr - 22:31


PARTIE II


Qu'elles soient des filles perdues, des recluses enfermées à vie ou des nobles dames, des
paysannes, des ouvrières, des moniales ou des sorcières, la vie des femmes médiévales comporte de multiples
facettes dont il convient de poursuivre l'investigation. N'oublions pas bien sûr, le rôle très important que jouent
toutes les femmes instruites et lettrées qui laissèent, grâce à leurs nombreux écrits, poèmes, psautiers et traités
divers, une trace dans l'histoire. Ces manuscrits, complétées par les registes des procès d' Inquisition nous
permettent d'approcher le quotidien des femmes durant cette longue période du Moyen Age.


LES FEMMES AU MOYEN AGE Photo8l

LA VIE RELIGIEUSE DES FEMMES

Le premier monastère voit le jour en 513 en Gaule. Au VIe siècle, dans le royaume mérovingien se multiplient les
communautés souvent fondées par les femmes : la reine Radegonde fonde St Croix, la reine Bathilde crée une abbaye
en 656, d'autres voient le jour en Normandie. L'époque carolingienne est marquée par de nombreuses créations grâce
aux donations des familles royales. Après l'épisode violent des raids vikings, de nouvelles abbayes apparaissent autour
de l'an mil puis les communautés bénédictines affiliées à l'ordre de Cluny. Les monastères féminins recrutent des filles de
haut lignage car il faut un dot pour entrer au couvent.

Dans cette époque marquée par la foi, certaines avaient une réelle vocation, d'autres voyaient là une occasion d'échapper
au mariage, de s'assurer une vie sûre et confortable, d'accéder à la culture. Les abbayes pouvaient recevoir des veuves et
des dames nobles avec leurs familles en l'absence de leurs époux. Les candidates au voile devaient se dépouiller de tout
bien et suivre les régles strictes de St Benoit. Après la messe de midi, cent coups sont frappés à la cymbale afin que les
soeurs se préparent au repas, d'où l'expression 'être aux cent coups".

L'Abbesse qui dirige le monastère est souvent imposée par les familles princières et est âgée de plus de trente ans. Elle règne
sur un personnel d'auxiliaires appelées officières, prieuses, portières, cellières et moniales. Les professes dominent les novices,
les soeurs converses, les oblates et les servantes. Cette hierarchie assure la bonne marche de la communauté. Quelques
hommes y sont admis, les valets chargés des travaux agricoles, le prêtre officiant la messe. C'est dans les monastères
également qu'à lieu l'instruction des filles et des garçons à partir de sept ans. Ces écoles monastiques enseignent la lecture,
l'écriture, le psautier parfois la peinture.


LES FEMMES AU MOYEN AGE Photo9n


Les abbayes vivent en autarcie. Au XIe siècle se développent des monastères doubles d'un coté les moines, de l'autre les
moniales séparés par des clotures et des grilles mais l'Eglise voit cette mixité d'un mauvais oeil et ceux-ci seront bientôt l'objet
d'interdits conciliaires et civils (à cet égard est relatée l'histoire de nombreux bébés emmurés issus de cette cohabitation).
Certaines femmes, pour expier leur fautres et se consacrer à Dieu pratiquaient la réclusion qui consistait à vivre dans une
étroite cellule de pierre "le réclusoir" dont la porte était scellée ne laissant qu'une petite ouverture pour recevoir leur nourriture.
Ce choix était précédé d'une cérémonie de renonciation définitive à la vie publique.

Ces cellules étaient construites près d'une église ou d'un cimetière (cimetière des innoncents) ou près d'un pont où venaient les
consulter les passants qui leur demandaient de prier pour eux . L'âge d'or du reclusage s'étend d u XIe au XIVe siècle.
Au XIIIe siècle, les moniales appartiennent à l'ordre bénédictin ou de citeaux puis apparaissent les dominicaines et les clarisses.
Tous les monastères sont tenus d'accueillir voyageurs et pelerins. La religion imprègne la vie culturelle et joue un rôle fondamentale
dans la vie des femmes médiévales qu'elles soient nonnes ou laïques.
Revenir en haut Aller en bas
Lanaelle

Lanaelle


Messages : 388
Date d'inscription : 24/12/2011

LES FEMMES AU MOYEN AGE Empty
MessageSujet: Re: LES FEMMES AU MOYEN AGE   LES FEMMES AU MOYEN AGE Icon_minitimeVen 13 Avr - 22:32

LES DISTRACTIONS

Très accaparées par leur travail, les femmes de la campagne trouvent néanmoins des occasions de converser
à la fontaine ou au moulin. Aux veillées, elles se retrouvent dans les "écraignes" , petite pièce arrondie, avec leurs
quenouilles pour y bavarder ensemble. D'autres veillent en famille au coin du feu. Les "évangiles des quenouilles"
mettent en scène de vieilles femmes qui abordent tous les sujets lors de soirées entre Noël et la chandeleur faisant
état de nombreuses croyances populaires répandues en Flandre et en Picardie à la fin du XVe siècle.

Les fêtes ont un caractère religieux et profane et sont l'objet de distractions. En mai, les gars du village ont le droit de
"desmayer" les jeunes filles . Ils se rassemblent en leur compagnie et , avec leur assentiment,le premier dimanche de
mai au lever du jour, ils déposent des branches d'arbres devant la porte de leur élue. Cette charmante coutume fut
évoquée dans des documents littéraires et artisitiques. Des fêtes familiales réunissent des personnes des deux sexes
aristocrates ou paysannes, où les femmes tiennent une place de premier plan.

Au cours des fêtes agraires des reines sont parfois élues. Les danses champêtres appelées caroles réunissent les hommes
et les femmes dans des rondes et des cortèges autour des arbres et des fontaines au rythme des chansons d'amour.


LES FEMMES AU MOYEN AGE Photo10a

D'autres danses, telles que la tresque ou farandole, la trippe qui ressemble à la gigue, la virel ou danse tournante, la
coursault sorte de galop, le baler du talon étaient pratiquées. Ces danses suscitainet les foudres des moralistes : les
contacts des mains et des pieds et les rapprochements pendant la danse incitaient au péché ! Ces condamnations
restèrenet heureusement sans effet .

Les seigneurs et souverains organisaient des banquets somptueux suivis de danses élaborées très prisées où les dames
sont parées de leurs plus beaux atours. Le temps forts du festin médiéval se situe au moment des entremets , lors des
divertissements où chanteurs, jongleurs, conteurs et ménestrels peuvent faire montre de leurs talents. En 1454 dames
et seigneurs se pressent à al fête du faisan. Des jeux de sociétés sont au goût du jour : les échecs, les jonchets (sorte
de mikado), les jeux de cartes à partir du XVè siècle. Le jeu de paume, ancêtre du tennis, restera longtemps prisé par
les seigneurs. Certaines dames s'adonnnent à la chasse au faucon ou à l'épervier.

Le voyage a pour but de régler des affaires mais peut etre une façon de se distraire. Les joutes et les tournois sont
une occasion pour les seigneurs de se mesurer et constituent un spectacle pour les gentes dames. Ils sont régis par les
régles strictes de la chevalerie et les dames y sont à l'honneur.

Dans les rues, les montreurs d'animaux, acrobates, jongleurs, bateleurs musiciens et conteur attirent les badauds. Les
processions, les entrées princières éblouissent le peuple dans les rues nettoyées pour la circonstance et décorées de fleurs
et de draps tendus sur les facades. De petits spectacles appelés histoires ou mystères ont lieu près des églises ou
carrefours.

Le théatre constitue un des attraits de la ville, les femmes s'y rendent accompagnées d'une bruyante marmaille.
Musique, chants, lecture à haute voix sont appréciés par les nobles , les jeunes filles reçoivent une instruction musicale.



LE VEUVAGE

Conséquences des épidémies et des guerres , beaucoup de femmes mariées très jeune se retrouvaient veuves avec
des enfants en bas âge dans de difficiles conditions financières ce qui les poussaient à se remarier. Les aristocrates
n'avaient gère le choix, car il leur fallait un appui pour défendre leur domaine, et d'autre part, elles subissaient les
pressions de leur famille qui voulaient les utiliser pour conclure d'autres alliances. Lorsque les enfants étaient adultes
leur mère pouvait demeurer chez eux, ses biens restant incorporés au patrimoine familiale. Au cas où elle souhaitait
se remarier ou entre au couvent, elle pouvait reprendre leur dot ou leur douaire, mais ses héritiers préféraient lui
verser une rente.

Ces situations engendraient souvent des conflits d'interêt et d'interminables procès dans la famille. Une jeune veuve
non remariée était regardée avec méfiance, des soupçons d'avarice ou de luxure pesaient sur elle. En ville cependant,
elle pouvait continuer à diriger son atelier ou son négoce, fonder une petite entreprise. Dans son livre " les trois vertus",
christine de Pisan , elle-même veuve très jeune, conseille aux femmes d'ignorer les médisances, de se montrer sage,
de prier pour le salut de leur défunt mari et incite les jeunes veuves à se remarier pour fuir la misère et la prostitution.

Les femmes de l'époque connaissaient plusieurs vies matrimoniales et ont des enfants issus de pères différents. Les
veuves riches attiraient les convoitises, elles étaient souvent enlevées et remariées contre leur gré. A la fin du Moyen Age,
l'emprise de la famille était tellement forte que les femmes n'avaient pas le choix; les parents se chargeaient de conclure
leurs unions successives. Comment devait se comporter une veuve qui parvenait à le rester ? Elle devait porter des
vêtements nois, simples, se conduireavec dignités et se rendre fréquement à l'église pour assister aux offices.


LES FEMMES AU MOYEN AGE Photo11hv

LA VIEILLESSE

La femme âgée est plutot dénigrée, à soixante ans, elle symbolise la laideur et est associée à la sorcière, l'art religieux
lui attribue un rôle maléfique. L'âge de la mortalité se situait entre trente et quarante ans pour la femme, quarante et
cinquante ans pour l'homme en moyenne. Grégoire de Tours cite des cas de femmes d'âge avancé pour l'époque : la
reine Ingegeberge épouse de Caribert, la religieuse Ingitrude...Certaines Abbesses atteignirent soixate-dix ans, quatre-vingt
dans les campagnes ou dans l'aristrocratie
.

LES FEMMES DE LETTRES


Deux catégories de femmes interviennent dans la vie culturelle du Moyen Age : les laïques de noble naissance et les
moniales. Cultivées, elles protègen les écrivains et les artitstes. composent des ouvrages savants, étudient les langues et
la poèsie. A la courdu roi Clothaire, Radeguande reçut une grande culture littéraire, Fortunat parle de ses lectures issues
de la littérature chrétienne. Selon Eginhard, Charlemange désire pour ses filles la même instruction que ses fils pour les
arts libéraux. Dhuodat en 841 compose un ouvrage destiné son fils Guillaume et apprécié la poèsie.

En l'an mil la cour ottonienne comporte nombre de femmes cultivées, Adelaïde femme d'Otton 1er, Gerberge nièce de cet
empereur qui parle le grec et s'initie aux auteurs classiques. Au XIIe siècle, Héloïse connait des citations philosophiques et
sacrées, elle parle le latin et selon Abélard a étudié le grec et l'hébreu. Adèle de Blois en 1109 est citée dans l'ouvrage
d'Hugues de Fleury 'l' Histoire Universelle". L'amour des lettres et des arts se retrouve chez les dames du XIV et XVe siècle.

Aliénor d' Aquitaine règne sur les troubadours vers 1150. Elle protége la poèsie courtoise, rend des jugemetns dans
le traité de "l'amou rcourtois" d'André le Chapelin. Dans osn entourga gavitent les écrivains sous l'influence du poète latin
Ovide. Sa fille Marie de Champagne écrira de nombreux ouvrages et protégera également les lettres . Au XII et XIIIe siècle
la littérature féminine est représentée par de nombreux écrivains, abordant des thèmes religieux ou profanes.

Hildegarde de Bingen appelée la prophetesse du Rhin née à la fin du XIe siècle dans une famille noble du Rhénan, est
offerte au Seigneur à huit ans, fait profession à quinze puis est élue Abbesse vers qarante ans. Elle est l'auteur de trois
ouvrages "connais les voies", "le livre des mérites de la vie" et le "livre des oeuvres divines", issus de ses visions. Elle
voyagera beaucoup, correspondra avec les grands de la terre, empereurs, évêques, seigneurs et nobles dames. Elle
compose également le "livre de la simple médecineé illustré d'herbiers, d'un bestiaire et d'un lapidaire. Son " causae et curae"
est un manuel de médecine pratique et de pharmacologie.

Ala fin du Moyen Age, Christine de Pisan sera la première femme à vivre de sa plume. Elle-même fille d'astrologue et
médecin devenue veuve très jeune avec charge de famille, elle crée des oeuvres en vers et en prose traitant de l'amour et
de sagesse, dont l'accent estm is sur la loyauté et la fidélité. Ballades, rondeaux, virelais et autres pièces lyriques lui permettent
d'exercer sa virtuosité rhétorique. Elle sera protégée par des princes français : le frère de charles V, duc de Berry,
Philippe le Hardi, Duc de Bourgogne, Charles Vi, Louis d'Orléans, Louis de France... Plusieurs des ses oeuvres donneront lieu
à des traductions. Il n'est pas rare de rencontrer des femmes écrivains et cultivées en ces époque de l'histoire

LES FEMMES AU MOYEN AGE Photo12um
Revenir en haut Aller en bas
Lanaelle

Lanaelle


Messages : 388
Date d'inscription : 24/12/2011

LES FEMMES AU MOYEN AGE Empty
MessageSujet: Re: LES FEMMES AU MOYEN AGE   LES FEMMES AU MOYEN AGE Icon_minitimeVen 13 Avr - 22:33

La période du Moyen Age couvrant dix siècles, le rôle de la femme a évolué, parfois regresse en
fonction des lois et des réalités économiques ou démographiques. A terme, la femme deviendra l'objet d'un débat
passionné au centre d'un occident chrétien qui doute et s'interroge ... Depuis la "querelle" des femme n'a jamais
cessé d'agiter la société.



QUELQUES LIVRES


- la vie des femmes au Moyen Age , Sophie Cassagnes, édition Sud-Ouest, 2009
- la femme au Moyen Age, Jean Verdon, édition gisserot, 1999
- la femme au temps des cathédrales, Régine Pernaud, poche, 1982



SOURCES : http://www.histoire-pour-tous.fr
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





LES FEMMES AU MOYEN AGE Empty
MessageSujet: Re: LES FEMMES AU MOYEN AGE   LES FEMMES AU MOYEN AGE Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
LES FEMMES AU MOYEN AGE
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» LA CUISINE AU MOYEN AGE
» HISTOIRE DU MOYEN AGE

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
LE MANOIR DES DAMES DU LAC (chez Lanaelle et Kevin) :: MAISON DE LANAELLE ET KEVIN :: BIBLIOTHEQUE-
Sauter vers: